Les pepins de raisins presentent un profil phytochimique specifique et permet donc d´eviter les fraudes grâces à nos techniques chromatographiques

Introduction

L’Harpagophytum est une plante largement utilisée pour ses propriétés anti-inflammatoires et antalgiques. Les composés responsables de cette activité sont les iridoïdes dont le représentant majoritaire est l’harpagoside (ci-contre). Pour ses actions, cette plante est une des plus répandues sur le marché et, il est possible de la retrouver dans de nombreux types de produits. A ce titre, la méconnaissance du produit peut amener à une activité nulle ou bien dans certains cas, à une toxicité chronique. C’est pourquoi les contrôles doivent être pertinents afin de protéger au mieux le consommateur.

Le problème est que pour l’Harpagophytum, comme pour de nombreuses autres espèces végétales, il existe un grand nombre de techniques proposées par les textes règlementaires (Pharmacopées) ou les différents laboratoires. L’objet de ce document est de mettre en évidence les différences existantes entre les méthodes les plus courantes et de présenter une méthode permettant d’obtenir les informations souhaitées

 

Structure chimiques des PACs des pepins de raisins

Méthode par spectrophotométrie UV

Parmi les techniques utilisées de nos jours, la méthode la plus ancienne est celle qui permet de suivre la teneur en harpagoside (ou en iridoïdes) au sein de tous types d’échantillons par spectrophotométrie UV sans chromatographie au préalable. Cette technique est basée sur l’extraction de l’harpagoside à l’aide d’un solvant adapté et, en se plaçant à 280 nm (longueur d’onde d’absorption maximale de l’harpagoside) de doser l’harpagoside et par extension ,(et par abus de langage) les iridoïdes. Les extraits commerciaux peuvent être titrés jusqu’à plus de 20% en iridoïdes.

Sans chromatographie au préalable, il y aura des interférences des autres composés en mélange. A 280 nm, de nombreux composés autre que les iridoïdes vont absorber (comme les acides phénols dont le verbascoside) et certains iridoïdes ne seront tout simplement pas détectés

Méthodes non exhaustives par HPLC-UV

Actuellement, l’HPLC couplée à un détecteur UV semble être la technique de choix pour doser les iridoïdes. Lorsqu’une analyse plus précise est demandée, les acteurs se tournent principalement vers cette solution. Le problème est qu’il est possible de trouver de nombreuses méthodes différentes et il est complexe pour les acteurs d’appréhender, d’une part la pertinence de la méthode et d’autre part, de savoir comment les comparer entre elles. C’est pourquoi les quatre méthodes les plus répandues ont été comparées.

 

Méthode 1 : doser les iridoïdes totaux en ne dosant que l’harpagoside

Méthode 2 : doser les iridoïdes totaux en ne dosant que l’harpagoside et le 8-O-p-CH

Méthode 3 : doser uniquement l’harpagoside

Méthode 4 : doser uniquement l’harpagoside et le 8-O-p-coumaroylharpagide

Les méthodes 1 et 2 présentent des intitulés de dosage identiques et pourtant, les résultats seront très différents

Pour les méthodes 1 et 2, les iridoïdes sont dosés aux longueurs d’onde d’absorption respectives de l’harpagoside et du 8-O-p-CH

Les méthodes 3 et 4, bien que pertinentes, ne permettent pas d’obtenir la teneur réelle en iridoïdes totaux (ils ne sont pas tous pris en compte)

 

Méthode exhaustive par UHPLC-MS/ELSD développée par BotaniCert

Il est possible d’obtenir une idée proche de la réalité en utilisant une méthode de routine par UHPLC-MS/ELSD. Les iridoïdes sont identifiés à l’aide du spectromètre de masse et dosés à l’aide d’un détecteur universel, l’ELSD. Tous les inconvénients des  méthodes précédentes  sont ainsi écartés permettant aux acteurs de pouvoir réellement juger de la qualité de leurs échantillons.

CONCLUSION

Comment s’assurer de la qualité de vos échantillons d’Harpagophytum?

Contrôler l’identité de la matière première (identification HPTLC ou HPLC ainsi que sa qualité (dosage d’iridoïdes par UHPLC-MS/ELSD).