Introduction
Depuis le 1er janvier 2015, l’emploi de plantes dans les compléments alimentaires doit satisfaire aux exigences de l’Arrêté du 24 juin 2014. Ce texte établi une liste de plantes, autres que les champignons, autorisées dans les compléments alimentaires ; il précise également certaines conditions d’utilisation. Par exemple pour la Valeriana officinalis et la Valeriana jatamansis il est nécessaire de :
- prouver l’absence de valépotriates (avec une limite de détection)
- surveiller le taux d’acides valéréniques
- identifier ces plantes via la présence de marqueurs pertinents
Pour garantir l’innocuité des produits commercialisés, une des grandes difficultés est de proposer des méthodes fiables permettant l’identification de marqueurs spécifiques (avec différenciation inter-espèces) et le dosage de molécules appartenant à la famille des valépotriates.
Etude
BOTANICERT a mis en place des protocoles d’études spécifiques sur la problématique de la Valériane:
- Une méthode de screening avec des marqueurs chimiotaxonomiques spécifiques et pertinents
- Une méthode développée pour la qualification et le dosage des valépotriates
- Une méthode pour permettre l’identification fiable des marqueurs spécifiques au genre Valerianae sp
Sur l´image en haut à gauche, structure de base d’un acide valérénique, en haut à droite, structure de base d’un valépotriate et en bas, structure du baldrinal (produit de dégradation des valépotriates)
Méthode de screening via marqueurs chimiotaxonomiques de l’espèce
Identification des marqueurs chimiotaxonomiques suivants : Valtrate, Isovaltrate, Acevaltrate, IVHD-valtrate, Valéchlorine, Homovaltrate, Baldrinal, Deacylbaldrinal, Homobaldrinal, Acide Valérénique, Acide Hydroxyvalérénique
Méthode de dosage des valépotriates
Identification de la famille des valépotriates sur un échantillon témoin. Cet échantillon témoin est ensuite utilisé pour doser les valépotriates en équivalent valtrate.
Marqueurs du genre Valerianae sp
Un motif de 4 substances caractéristiques a été identifié dans différentes espèces du genre Valerianae . Ce motif, noté VAL601, n’a pas été retrouvé dans d’autres espèces apparentées du genre Valerianae.
En plus des ratios valtrate / isovaltrate, présence d’acides valéréniques et de valépotriates, ce motif permet d’ajouter un critère de différenciation sur les fingerprints du genre Valerianae.
Conclusion
Comment s’assurer de la qualité de vos matières premières d’origine végétale ?
Contrôler l’identité de la matière première (identification botanique et phytochimique) ainsi que sa qualité (dosage de marqueurs d’intérêt / chimiotaxonomiques).
Pour l’exemple de la valériane :
- Identification botanique (microscopie)
- Identification phytochimique (HPTLC/UHPLC)
- Dosage pertinent de marqueurs d’intérêt (valépotriates / acides valéréniques)
- Vente d’un échantillon témoin de Valériane